LEVI ☽ workin' all night long

Il n’y a pas le moindre changement. L’infirmière lève les yeux vers lui et esquisse un faible sourire, lui serre l’avant-bras avant de se faufiler hors de la chambre. Asaël, il n’a pas le temps de lui souffler un merci que la porte se referme juste derrière lui, l’emprisonnant à l’intérieur. Seban, il est inerte, le teint cireux, amaigri comme jamais. Sa gorge se noue alors qu’il s’approche d’un pas, qu’il se force à en effectuer un second jusqu’à se retrouver au pied du lit, de poser les mains sur le bord et de retenir ses larmes. Il a horreur de voir son cadet dans cette situation précaire, il a horreur de constater que personne ne peut rien – mais surtout, il a horreur de se rappeler que lui-même ne peut rien, qu’il ne trouve rien et qu’en dehors d’observer son jeune frère se détériorer de jour en jour, il est impuissant. Ses paupières s’abaissent et il souffle. Tremble. Prie. Il sait que ça ne sert à rien, que ça ne changera rien, mais il en est à ce stade où il lui semble que seul un miracle pourrait aider son cadet et même s’il n’a jamais été croyant, il donnerait tout, pour voir arriver un miracle. Lorsque la porte s’ouvre à nouveau dans son dos, il n’a pas bronché d’un centimètre et a perdu la notion du temps. Il reconnaît le parfum de lavande de leur mère et le souffle bruyant de leur père. Il ne se tourne pas vers eux, pas plus qu’ils n’osent s’approcher de lui, chacun affrontant cet instant avec les forces qui lui restent – le peu de force qui leur reste depuis toutes ces années à espérer qu’une solution ne soit finalement trouvé. Asaël se détourne finalement du visage impassible de Seban, de la souffrance qu’il est capable de deviner à travers ses traits endormis et il quitte la chambre. Il se met à étouffer, tout à coup, trop conscient qu’à la prochaine crise, les médecins leur annonceront l’inévitable. Et il ne peut l’accepter. Il s’y refuse parce que son frère, c’est son sang. Parce que son frère, il est censé veiller sur lui et que son frère, il prendrait sa place pour le voir courir comme quand ils avaient quatre ans. L’air extérieur est chargé d’électricité, lourd et tout s’écroule sur lui comme un poids gigantesque. Il inspire, inhale longuement, autant qu’il le peut, autant que ses poumons l’acceptent. Il court à travers le parking de l’hôpital, se réfugie dans des rues plus éloignées, dans des rues qui paraissent abandonnées et là, seulement, il laisse son cri de désespoir le quitter. Il cogne contre un mur, incapable de sentir la douleur qui se répand jusque dans son bras à cause de l’adrénaline, incapable de faire davantage. Une fois encore, Asaël prend conscience de son impuissance et il se laisse finalement tomber au sol.

Il ajuste les réglages du microscope, l’œil toujours dessus et note quelques mots d’une main. Les cellules se reproduisent excessivement vite et Asaël, il ne sait pas encore si c’est un bon ou un mauvais signe. D’un point purement scientifique, bien sûr, c’est une grande avancée. Cette reproduction anormalement élevée signifie régénération cellulaire accélérée – autrement dit invulnérabilité, ou, du moins une faculté à se soigner des blessures physiques beaucoup plus rapidement que la normale. Il sait que l’organisation s’intéresse de très prêt aux capacités hors normes, telles que la régénération cellulaire accélérée, il sait qu’elle aime jouer avec les gènes et le génome humain. Et le scientifique en lui est bien plus qu’excité par cette découverte qui vient attester des capacités des super héros tels que les Avengers. Mais l’être humain en lui ne peut s’empêcher de contester ; de telles capacités ont été possibles à travers des manipulations génétiques hautement risquées, qui auraient pu coûter la vie à ceux qui ont servi de cobaye et ils ignorent encore quels seraient les effets sur la descendance des personnes modifiées. Asaël recule du microscope, se frotte les yeux avant de lancer un coup d’œil à l’horloge. Une heure et quinze minutes qu’il est là, penché, le dos courbaturé, à observer et tenter d’analyser les réactions des cellules. Et il n’a rien trouver de concret, si ce n’est que le sérum doit être aisément reproduisible – une chose qu’il aurait envie de taire mais qu’il dira en premier lieu lors de son rapport. Il s’éloigne de ses recherches pour lancer d’autres calculs sur l’ordinateur et, le temps que les résultats s’affichent, il attrape une nouvelle éprouvette qu’il vient mélanger aux cellules restantes et après les avoir passé dans la centrifugeuse, il les place sous un nouveau microscope et observe. Ces cellules-ci ne semblent pas avoir été affectées. Il attend encore, conscient qu’il faut parfois un certain temps avant qu’elles ne s’adaptent et ce n’est qu’après de longues minutes que le fruit se fait voir. Il constate que les cellules évoluent beaucoup trop rapidement. Elles se détachent les unes des autres avec la même multiplicité qu’il a pu observer dans son autre échantillon, mais elles se transforment et c’est visible à travers l’objectif du microscope. Leurs formes se modifient, sans jamais s’arrêter de se multiplier et petit à petit, il comprend que s’il ne les arrête pas, il se retrouvera avec des cellules physiques, un véritable être humain, mais à l’allure plus… Plus bestiale, sans doute qu’humaine. Le problème qui survient alors qu’il s’éloigne vivement de la table de laboratoire et qu’il regarde autour de lui, c’est qu’il ignore comment détruire l’échantillon et plus encore comment faire en sorte que les cellules cessent d’évoluer. Il lui faut un quart de secondes pour se décider et à peine plus pour se précipiter vers le téléphone mural et faire venir son supérieur direct, réclamant au passage des soldats pour agir si la chose grandissait trop vite – et il lui semble déjà que les cellules sont maintenant visibles à l’œil nu.

Quelqu’un lui tape l’épaule avant de s’éloigner. Mais la plupart passent derrière lui sans le voir. Asaël ne les voit pas davantage. Devant lui, enfoncé dans un fauteuil roulant, Seban a un large sourire sur les lèvres et les joues colorées. Son cadet ne le voit pas, trop occupé à échanger des mots avec les médecins, à sourire aux infirmières avec cette lueur charmeur qu’il lui a toujours connu. Et lui, il est figé, comme si ses pieds sont faits de marbre. Incapable de se mouvoir parce qu’il n’en revient pas. Il est envahi par une multitude d’émotions qui se heurtent les unes aux autres, sans qu’aucune ne soit toutefois capable de vraiment prendre le dessus. Il y a du soulagement, un immense soulagement, il y a de la joie. Joie de le revoir enfin capable de quitter son lit d’hôpital, capable de le voir capable de pousser de lui-même sa chaise, de constater qu’il va bien, qu’il est en vie, pour de vrai. De la fierté aussi de se savoir à l’origine de cette solution miracle inespérée. De la honte, d’avoir conscience que cette solution miracle ne lui vient pas totalement de lui, qu’elle n’est pas sans risque et qu’il n’a jamais consulté Seban, trop enfoncé dans son désire égoïste de ne jamais perdre son petit frère. Et la peur, inéluctable. Parce qu’il sait que c’est une solution temporaire, parce qu’il n’est capable de faire de ce sérum quelque chose de permanent et qu’il sait que Seban devra subir des injections régulières, que son organisme finira par s’y habituer et que ce ne sera bientôt plus suffisant et que la maladie, alors, reprendra le pas dessus. Asaël ferme les yeux, jusqu’à ce qu’il l’entende l’appeler. Il voudrait disparaître, ne pas avoir à tenir cette discussion qui sera faussée, pleine de secrets qu’il ne pourra jamais lui révéler. Et il comprend maintenant que sa décision de suivre HYDRA a peut-être sauver la vie de son frère, mais elle a tué la relation qu’ils ont toujours eu jusqu’à présent, parce que les secrets, ils finiront par les bouffer. Quand ses paupières se soulèvent, pourtant, c’est avec un sourire heureux qu’il va faire face à son frère.

en vrac;
asaël est le pire menteur qui existe. déjà enfant, quand il essayait de remettre sur le dos de seban ses pires bêtises - parmi lesquels le meurtre d'un poisson rouge sur un radiateur et un autre plongé dans la cuvette des toilettes dans l'espoir de le sauver de son bocal - il n'était pas capable de mentir. il baisse les yeux ou affronte trop le regard de l'autre. il bafouille ou affiche un large sourire. il se perd dans ses mensonges et finit par se vendre lui-même. bref. c'est un piètre menteur. ☇ il a eu des ancêtres juifs, d'où son prénom, d'où son patronyme. mais lui, il s'est toujours considéré athé. ☇ il se fait surnomer levi depuis que son petit frère, qui ne savait pas comment prononcer asaël correctement, l'a appelé comme ça une fois. ☇ il adore les chats. et les chiens. et les chimpanzés et les rats. il est nettement moins fan des autres animaux, en revanche. ☇ il est amateur de comics, de science-fiction et de jeux vidéos. il cache bien son jeu derrière son allure d'intello, mais en vérité, il a lu l'ensemble des comics parus et oui, ça inclue tous les comics inspiré de la vie des avengers. ☇ le véritable petit génie de la famille, ce n'est pas lui, mais seban. il en a toujours eu conscience, tout comme il a toujours su que seban reste le préféré de ses parents sans doute à cause de sa maladie. parfois, il en a été jaloux. généralement, il se contente de l'accepter. ☇ il ne tient pas l'alcool. que ce soit parce qu'il parle beaucoup trop fort, glousse à chaque phrase, ou qu'il se mette à balancer tous les secrets qu'on lui a confié, il ne sait pas tenir plus d'une bouteille de bière. du coup, il va rarement en soirée. ☇ il possède le super pouvoir d'endormir à peu près n'importe qui dès qu'il se lance sur une explication, ou une théorie, ou n'importe quoi qui soit relié au monde scientifique. son frère lui a d'ailleurs décerner le prix de meilleur somnifère, un jour.

Ce personnage     il promet tellement omg hâte de le voir évoluer par ici    

Maintenant que tu as ta couleur, on t'invite à aller commencer à jouer pour rendre ton personnage actif rapidement. Toutefois, et parce que c'est toujours plus utile, on te conseille de d'abord d'aller demander un toit, recenser un pouvoir ou ton métier dans la section des bottins. Tu peux aussi créer ta fiche de liens afin de te trouver des rp et des amis ou des ennemis. Et si jamais il y a un lien particulier que tu cherches spécialement, tu peux aussi faire un pré-lien. Voilà, le tour global a été fait : rappelle-toi que si tu as une question, il ne faut pas hésiter à contacter Eurydice ou Adaline, on fera notre maximum pour te répondre et t'aider