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Adaline Tamzin
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Adaline Tamzin

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MessageSujet: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyLun 19 Mar - 18:27


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there's a moment in your bones when, when the fire takes over, blood is running, heart is pumping as the battle gets closer


Les rayons du soleil filtrent à travers les rares vitres du SHIELD alors qu’elle quitte le bureau de son supérieur. Il lui reste les ruines d’une ecchymose au niveau de l’arcade sourcilière gauche, une douleur au niveau des côtes qui lui tire une grimace à chaque respiration mais Adaline s’efforce de n’en rien montrer. Elle a mangé, lors de sa dernière mission. Bien plus qu’elle ne l’avait anticipé et elle reconnaît que l’ordre de son boss de rentrer chez elle pour se reposer ne lui paraît pas être une idée incongrue. Elle ne rêve que de son vrai lit depuis des semaines, lasse de passer la plupart de ses nuits dans les locaux de l’organisation secrète pour ne dormir qu’une poignée d’heures – quand ce n’est pas quelques minutes – toujours sur le qui-vive ou prête à bondir pour aller porter secours à une équipe sur le terrain. Elle aurait préféré que Wayne soit dans leur cocon familial mais elle le sait envoyé ailleurs, sur une mission confidentielle et elle sait l’importance de ce mot dans leur travail. C’est soulagée qu’elle rejoint les vestiaires pour s’y changer rapidement avant de faire un rapide saut dans ses quartiers afin de récupérer quelques affaires ; et si elle a un pincement au cœur coupable à l’idée de laisser ses collègues gérer les prochaines urgences, c’est sans avoir de regret véritable qu’elle s’échappe du bâtiment. La matinée n’a pas débuté depuis très longtemps et, dans les rues, elle observe les boutiques ouvrir leurs commerces un à un sans leur accorder de grandes attentions, s’arrête à une superette en bas de sa rue pour y acheter une brique de lait et une miche de pain avant de se glisser dans son immeuble. Les journaux des quatre dernières semaines s’entassent sur le pas de l’appartement et si elle se penche pour les ramasser, elle ne conserve que le dernier alors qu’elle dépose ses affaires sur le plan de travail. Elle relève alors la tête, consciente qu’elle n’est pas seule dans le duplex. Sa main rejoint aussitôt sa ceinture et ses doigts se referment sur la crosse de son arme alors qu’elle se glisse sans bruit dans le salon. La pièce baigne de lumière avec les volets grands ouverts et ses yeux se posent sur la silhouette longiligne qui se découpe dans son séjour. Les lèvres pincées, Adaline toise cette intruse dont le visage lui paraît presque familier sans qu’elle ne puisse lui apposer le moindre nom, ni le moindre méfait. Un regard à la dérobée lui apprend que l’autre n’est sûrement pas armée, qu’elle n’est pas en position de défense, encore moins d’attaque mais qu’elle a cette lueur farouche dans les yeux qui l’empêche de baisser sa garde. « Je peux savoir qui vous êtes et ce que vous foutez chez moi ? » Ses yeux quittent le visage de l’inconnue l’espace d’une fraction de secondes pour se porter sur la fenêtre de derrière. Si elle n’est pas folle, l’autre ne cherchera pas à s’échapper par-là – quatrième étage, si on se réceptionne mal, ça ne pardonne pas. Si elle n’est pas folle – ou si elle n’est pas d’HYDRA. La tension dans ses épaules revient alors que cette possibilité lui traverse l’esprit et ses doigts raffermissent leur prise autour de la crosse de son arme ; elle a sa couverture d’agent de police qui peut lui sauver la mise si l’autre ignore tout de la vérité.
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MessageSujet: Re: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyMer 21 Mar - 15:20


   
WE COULD BE HEROES
Adaline & Jill
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Jill sort de son bureau. Pas forcément plus tard que d’habitude. Ni même plus tôt. En réalité, elle ne sait pas vraiment quelle heure il est. Depuis la nuit dernière, c’est comme si elle ne vivait plus sur le même créneau horaire. Peu d’heure de sommeil, elle n’a pas écrit une ligne. Elle devait écrire un article sur un sujet qu’elle ne voulait pas défendre. Et pour cause, elle avait d’autres choses en tête. Elle savait qu’elle tenait un bon sujet, quelque chose qui pourrait faire changer le monde si c’était exposé au grand jour. Mais, elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Elle savait simplement que certaines personnes étaient souvent au mauvais moment, au mauvais endroit. Et, Jill ne croyait aucunement aux coïncidences. Après avoir passé une bonne partie de la matinée a essayé d’écrire, ne serait-ce que trois lignes, pour son article, elle changé complètement de direction. Elle l’écrirait plus tard. Elle avait plutôt l’intention de passer une petite visite à une certaine Adaline Tamzin, dont elle avait trouvé l’adresse. Pas hyper compliqué non plus, lorsqu’on a les bons contacts. Le seul inconvénient, c’est que le domicile de la demoiselle se trouvait être à l’opposé de la ville. Tant pis, elle avait décidé d’y aller. Elle ne changerait pas d’avis.

Cela faisait maintenant plusieurs longues minutes que Jill était dans l’appartement. Aucune effraction n’avait été commise, ça aussi s’était l’un des avantages à avoir vécu avec des frères qui enchaînent connerie sur connerie. Elle était rentrée sans grande difficulté. Elle avait pris soin de refermer la porte derrière elle. Petit tour des lieux, sans rien toucher. Jill avait besoin de faire un tour de reconnaissance. Juste au cas où… Puis, elle vint se mettre juste devant la fenêtre du salon. Vue imprenable sur l’immeuble d’en face, ce genre de vis-à-vis ne l’a jamais fait rêver mais qu’importe. Après tout ce n’est pas elle qui vit ici. Plongée dans ses pensées, elle s’en fait sortir rapidement par une voix féminine. Elle se retourne, la regarde. Puis, elle passe ses yeux vers la main de la jeune femme, avant de relever les yeux.

« Je ne pense pas que ceci soit forcément utile. » Un ton neutre. Ni trop méchant. Ni trop gentil. Jill, elle n’a jamais eu peur de rien. Et puis, elle part du principe que le Destin existe et que si elle doit mourir maintenant, c’est que c’est écrit. Elle continue de regarder la jeune femme face à elle, avant de reprendre : « Je m’appelle Jill. Et je suis ici pour vous poser quelques questions, concernant des faits étranges auxquels vous avez assister à plusieurs reprises. Peut-on s’asseoir ? »

La politesse, avant tout. Elle avait omis de dire qu’elle était journaliste. En tous cas, c’était le genre de chose qui pouvait faire fuir les gens. Après tout, son interlocutrice pourrait toujours lui demander. Jill pourrait toujours esquiver la réponse. Elle avait besoin de cet article, pour montrée à son patron qu’elle tenait vraiment une piste. Ou du moins quelque chose.
   
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Adaline Tamzin
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MessageSujet: Re: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyDim 15 Avr - 9:38

Il y a de l’incrédulité qui traverse son regard quand elle constate que l’autre, cette invitée clandestine, ne semble pas gênée par la présence de son arme entre elles. Elle vrille ses yeux sur ce visage imperturbable pour la sonder, essayer de déceler une parcelle d’émotion dont elle pourrait se servir mais hormis cette hypocrisie qui se dégage d’elle avec son ton calme et maîtrisé et assuré. Pour Adaline, il ne fait aucun doute que sa façon de se comporter rappelle celle d’un agent. Pas du SHIELD – pourquoi elle aurait eu besoin de venir se glisser sournoisement dans l’appart, si elle avait été du SHIELD. L’autre éventualité sonne comme un coup de tonnerre aux oreilles de la spécialiste qui raffermit sa prise autour de la crosse de son arme. « Hmm. J’ignore qui vous êtes et vous vous êtes infiltrée dans mon appartement sans appeler ni prévenir, ni même envoyer la moindre carte postale. C’est ce qu’on appelle une effraction donc… Elle reste dans ma main. » Jill. Comme si ce bout de prénom est supposé lui évoquer quelque chose. Mais Adaline, elle a beau se creuser la tête, elle est certaine de ne connaître aucune Jill d’aucune sorte. Et puis, si c’est bien d’HYDRA dont il s’agit, c’est sans doute un pseudonyme. Une fausse identité. « Oh, une amatrice de la théorie du complot ? » Le sourire qui se forme sur ses lèvres est aussi pauvre qu’ironique. Finalement, elle n’est sans doute pas d’HYDRA. Son arme baisse son museau lentement, mais elle la conserve entre ses doigts serrés, ses bras venant se croiser sous sa poitrine. « Vous savez que la police organise des communiqués de presse et que je ne suis pas habilitée à vous dévoiler quoique ce soit de plus, n’est-ce pas ? » C’est une perte de temps – une perte de temps amusante mais une putain de perte de temps néanmoins. L’espace d’une fraction de seconde, Adaline regrette d’être rentrée chez elle, regrette de ne pas avoir été envoyée en mission à l’autre bout de la ville, ou du monde. Ses dents se serrent alors que sa douleur aux côtes se rappelle à elle et elle consent finalement à se laisser tomber sur le fauteuil le plus proche. « Vous m’excuserez si je ne vous offre pas de thé ou de petits gâteaux. Je n’ai pas pour habitude de nourrir ceux qui s’infiltrent chez moi comme des cambrioleurs. » Faut qu’elle appelle Wayne, faut qu’elle lui raconte qu’une blogueuse, ou une journaliste, ou peu importe son job, a réussi à rentrer chez eux. Qu’elle lui dise qu’elle l’avait prévenu, que cette serrure était bien trop facile à crocheter ; qu’il aurait dû l’écouter et faire installer un système d’alarme. Faut qu’elle l’appelle et qu’elle l’engueule. Adaline relève la tête pour lancer un regard en biais à la Jill. « Après cinq questions j’appelle mes collègues pour leur prévenir qu’il y a eu un cambriolage chez moi. Choisissez bien vos questions. » Elle a sorti son téléphone de sa poche, l’a posé sur son genoux, son arme toujours dans sa main. La prochaine fois, elle irait dormir chez Chess.
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MessageSujet: Re: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyMer 13 Juin - 19:28


WE COULD BE HEROES
Adaline & Jill
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Jill, elle reste impassible face à l’arme de la jeune femme. Elle n’a pas peur. Le mort ne lui ait pas peur. Personne ne viendra la pleurer de toute manière. A qui pourrait-elle manquer en ce bas monde ? Alors, elle reste calme face à l’arme à feu. Jill en a vu d’autre, de toute façon. Elle écoute la demoiselle lui répondre. Sur la défensive. Pourquoi être sur ses gardes ? Après tout, Jill n’est pas une menace. Elle n’est même pas armée. Elle ne peut rien faire contre son interlocutrice. Jill de la regarder et lui réponds simplement :

« Pour qu’il y ait effraction, il faut avoir des preuves. Or, je ne crois pas qu’il y ait de trace comme quoi la porte a été forcé, il me semble. Ou alors, elles sont tellement minimes, qu’elles ne voient pas. »

Pour une fois, elle pouvait remercier ses frères de lui avoir appris deux ou trois trucs. Entrer chez quelqu’un sans trop faire de dégâts, elle savait le faire. Le travail n’était pas non plus parfait, mais assez pour que ça ne soit vu comme une effraction. Ou du moins pas au premier abord. Et de toute façon, Jill n’a pas peur de la police. Ni même de la prison. Dans le pire des cas, elle se fera pincer, ira faire quelques jours ou semaines en prison et sera libérée. Rien de bien méchant en somme. Il faut savoir se mouiller, parfois. Jill continue de regarder son interlocutrice, sans rien dire et dans un calme presque déconcertant, elle lui répond :

« La théorie du complot vous dîtes ? Pourquoi pensez-vous qu’il existe une théorie du complot ? Vous avez quelque chose à vous reprochez ? » Jill marque une brève pause avant d’ajouter : « Oui, je suis au courant merci. Mais la police ne dit que ce qu’elle souhaite dévoiler. Vous n’êtes pas sans savoir que les informations qu’ils détiennent vont bien au-delà de ce qu’ils disent réellement à la population, non ? »

Jill prit finalement place sur le canapé et regarda son interlocutrice. Elle l’informe qu’elle ne lui proposera ni thé, ni petits gâteaux. Tant mieux, Jill n’aurait de toute façon pas accepté. Elle se méfie beaucoup pour boire ou manger chez quelqu’un qu’elle ne connaît ni d’Adam, ni d’Eve. Elle lui répond simplement :

« Si vous avez cru que cela allait me vexer, vous vous trompez. Je n’ai pas pour habitude de faire les pique assiettes, au contraire. » Jill marqua une pause, tandis que son interlocutrice lui autorise cinq questions. Suite à cela, elle appellera ses collègues. C’était déjà un bon début. Jill sort une cassette pour enregistrer son interlocutrice et commence alors son interrogatoire : « Vous êtes apparus dans divers affaires. Ce qui relie l’ensemble des ses affaires, c’est une sorte de fumée. Les autorités affirment que c’est chimique. Vous qui avez été confronté à cette fameuse fumée, vous pouvez m’en dire quoi ? » Jill marqua une pause et ajouta : « Inutile de mentir, vous comme moi, nous savons que cette fumée n’est pas d’origine chimique, n’est-ce pas ? »

Il était évident que ce n’était pas chimique. Sinon, les autorités ou même les scientifiques auraient pu en décortiqué les composantes et donner des indices sur sa provenance. Or, personne ne savait réellement d’où cela venait. Jill attendit simplement la réponse de son interlocutrice. Elle était très curieuse de savoir ce qu’elle allait lui répondre.
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MessageSujet: Re: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyLun 18 Juin - 18:13

Elle doit reconnaître que le toupet de l’autre force le respect – pour un peu, Adaline pourrait laisser ses lèvres s’étirer en un sourire narquois. Elle semble sûre d’elle, trop peut-être pour que ça ne lui cause pas quelques ennuis, et ne paraît pas effrayée ni par l’arme, ni par l’idée de possiblement – sûrement – finir derrière les barreaux pour son invitation auto-proclamée. Son sourire finit par quand même apparaître sur ses traits – c’est que l’autre, peu importe son identité, elle vient de se vendre et sans doute sans l’avoir remarqué. Ce sang-froid et cette attitude, l’espionne les connaît bien. Elle a été comme ça, elle aussi, il y a longtemps. « Donc vous ne niez pas avoir forcé ma porte. Même minimes, des preuves restent des preuves, c’est aux spécialistes des forces de l’ordre de les prélever, pas à vous, ni même à moi, d’en juger la validité. » Son arme, elle finit tout de même par la baisser et ses bras par se croiser. Elle est épuisée, mais puisqu’elle a une invitée, elle peut bien jouer un peu avant d’aller s’étendre sur son lit. De toute façon, ce n’est pas s’il y a la moindre preuve de son appartenance à une organisation gouvernementale secrète dans son appartement – à peine de quoi penser qu’elle bosse pour l’autorité du pays, en réalité. Une fouille n’amènerait qu’à quelques photos personnelles, les chaussettes sales de Wayne, une culotte oubliée sous le canapé, peut-être. Rien de très croustillant pour celle qui lui fait face et qui semble si curieuse. « Je ne pense pas qu’il existe une théorie du complot, je sais qu’il y a quelques personnes qui en attestent l’existence, c’est tout. Et je n’ai rien à me reprocher non plus, mais tout le monde n’est pas de cet avis et je présume que si vous êtes ici, à vouloir en apprendre davantage sur mon travail quand, vraiment, il n’a rien de très excitant, c’est que vous faîtes partie de ceux-ci. S’il vous plaît de penser que le Gouvernement s’amuse à cacher des choses, vous êtes libre de le penser. Pour ma part, je préfère leur faire confiance sous peine de devenir totalement parano. » Elle s’autorise un sourire plus large, moins poli peut-être. Elle sait qu’elles vont danser autour du pot pendant un moment ; tout comme elle sait qu’elles ne lâcheront pas l’affaire, ni l’une, ni l’autre. Pendant une fraction de secondes, elle regrette de ne pas avoir l’un des gadgets du labo pour lancer une analyse faciale de cette Jill afin de trouver son identité – mais Adaline, elle sait qu’elle va faire quelques recherches après avoir eu quelques heures de sommeil. Son sourire s’élargit et elle lâche un ricanement. « Vous voyez, la théorie du complot. Je sais que les forces de l’ordre disent ce dont ils sont sûrs et ce que la population a besoin de savoir. Est-ce qu’ils cachent parfois quelques attentats déjoués ? Sans doute oui, mais c’est probablement mieux si on ne veut pas que l’entière population du pays reste cloîtré chez elle de peur qu’un autre fou furieux vienne se faire sauter au supermarché du coin de la rue. » Mais l’espionne sait qu’il ne s’agit pas d’attentats dissimulés dont il est question – parce qu’il y a un autre sujet qui intéresse le monde. Un sujet que même le SHIELD tente de déchiffrer sans vraiment y parvenir pour l’instant. « Oh, les pique assiettes n’est dans vos habitudes mais vous inviter sans vous annoncer chez quelqu’un quand il n’est pas là, si ? » Elle penche la tête sur le côté, le sourcil arqué. Finalement, elle autorise le jeu à se poursuivre sous ses conditions. Ses yeux sont rivés sur le visage de porcelaine de son interlocutrice, note le geste qu’elle a pour récupérer un magnétophone pour tout enregistrer. Old school. « J’ai bien peur de ne pas pouvoir entièrement assouvir votre curiosité à ce propos. On ignore si toutes les affaires sont vraiment reliées, une fumée pouvant être causée de bien des manières, l’enquête suit son cours. Quant à savoir si c’est chimique ou non, il me semble que la définition même d’une expérience chimique provient du mélange de deux organismes qui réagissent au contact l’un de l’autre. Une fumée est toujours d’origine chimique, même lorsqu’elle provient du feu de votre cheminée. » Les mots prononcés lors du communiqué ont été soigneusement pensé et choisi à cet effet. Pour qu’ils ne puissent pas être retournés contre les forces de l’ordre – eux qui reçoivent leurs ordres de plus haut – et pour parer à toute expérience menée par quelques savants fous dans des laboratoires secrets. « Mais j’ai bien peur de ne pouvoir vous en dire plus. Vous le savez sans doute, mais je suis très loin d’être une scientifique et, en vérité ? Tout leur charabia me donne mal à la tête. » Elle ne voit pas l’intérêt de mentir – après tout, elle est du terrain. Et elle ne comprend vraiment pas un mot de ce que les scientifiques du SHIELD peuvent bien vouloir dire à chaque fois qu’ils sont penchés sur leurs microscopes ou lancés dans leurs calculs complexes.
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MessageSujet: Re: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyMer 20 Juin - 17:42


 
WE COULD BE HEROES
Adaline & Jill
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Il y avait du vrai dans ce que disait son interlocutrice mais ça n’atteignait pas Jill. Si ça lui plaisait d’appeler les forces de l’ordre, pour qu’ils viennent faire un état des lieux, qu’elle le fasse. Après tout, la prison et tout ce qui pouvait s’en suivre, ne lui faisait pas peur. Jill, elle venait d’un quartier où elle avait, sans doute, vu des choses qu’elle ne verrait jamais en prison. Ni dans le quartier où elle vivait actuellement. Elle laissa apparaître un sourire. Pas franc. Pas gentil. Juste moqueur, avant de lui répondre :

« Vous comprenez bien ce que vous voulez. Après tout, vous n’avez pas plus de preuve que cela. Peut-on passer à un autre sujet ? »

Pas que la conversation l’ennuyait… Enfin, si un peu… Disons que parler d’une porte qui a été ou non forcée, ce n’était pas vraiment le genre de sujet qui passionnait Jill. Loin de là. Elle était venu ici pour avoir des réponses et non pour débattre autour d’une foutue porte. Jill entra finalement dans le vif du sujet. Elle avait la sensation que son interlocutrice ne lui donnerait pas les réponses qu’elle voudrait. Après tout, si Jill devait passer ses soirées chez elle à essayer de comprendre certaines choses, elle le ferait. Personne ne l’attendait à la maison. Et elle avait remarquer un petit restaurant mexicain en bas de la rue, qui pourrait largement lui servir de cantine le soir, dans le pire des cas.

« Vous faîtes confiance au gouvernement ? Vous faîtes donc partie de ces gens qui pensent naïvement que ce dernier ne leur cache rien ? Que les autorités, voir même l’ensemble des personnes se situant plus ou moins proches de nos dirigeants, n’ont rien à se reprocher ? » Jill marquais une brève pause avant d’ajouter : « Soyons sérieuses juste deux minutes : je ne pense pas que vous soyez bête à ce point-là. Non, je pense plutôt que vous êtes assez intelligente pour me faire croire que vous êtes naïve. »

Jill savait que son interlocutrice continuerait de jouer son jeu. Ou du moins, qu’elle n’allait pas la contredire. Elle regarda son interlocutrice. Quelque part les deux femmes se ressemblaient sur un point : ni l’une, ni l’autre ne lâcherait le morceau. Ca risquait de durer une éternité. Voire même plus que cela. Jill répondit simplement :

« Je ne parlais pas forcément d’attentat. Tout le monde sait que les autorités préfèrent cacher des attentats déjoués. Mais moi, je parlais de choses beaucoup plus importantes. Quelque chose qui est peut-être plus grave aussi. » Jill marqua une brève pause durant laquelle son interlocutrice en profita pour placer une phrase. « Disons simplement que ce n’est pas pareil. »

Jill soupira quelque peu face aux propos d’Adaline. Cette dernière lui fit une théorie sur ce qu’était ou non une fumée chimique. Les cours de science, Jill les avaient eu au collège et ça ne l’avait gère passionné. Ce n’est pas maintenant qu’elle allait commencer à aimer cela.

« Mais c’est bien là, le problème. Vous me répétez encore une fois de plus ce qu’on peut entendre à la télévision. Comme si, c’était un texte répété. Bien sûr vous changez des mots ou des termes pour que ça face plus vrais mais au final, personne ne sait rien. » Jill marquais une autre. Elle n’était pas agressive, juste calme. Comme à son habitude. De toute façon, il ne servait à rien de s’énerver. Elle ajouta : « Vous n’êtes pas une scientifique ? Très bien, je peux comprendre. Maintenant, moi je veux savoir d’où vient cette fumée. Et je suis persuadée que scientifique ou non, vous en savez bien plus que ce que vous prétendez. Alors ? » Jill n’allait pas lâcher l’affaire comme ça. Il en était hors de question. « Vous en faite pas, j’ai tout mon temps. » Jill afficha un sourire satisfait. Elle avait bien l’intention de faire craquer son interlocutrice. Comment ? Elle ne le savait pas encore…
 
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MessageSujet: Re: - we could be heroes (jill)   - we could be heroes (jill) EmptyDim 29 Juil - 12:22

Les épaules d’Adaline se soulèvent dans un geste anodin, désintéressé. La Jill s’est lassée plus vite qu’elle ne l’aurait pensé et elle ne peut s’empêcher d’en être légèrement déçue. C’est qu’elle s’est lancée dans le jeu, et qu’elle s’en amuserait, presque. Et si ça peut leur faire perdre un peu de temps, ce n’est pas la spécialiste du SHIELD qui va s’en plaindre. Elle se laisse finalement tomber sur un fauteuil, elle aussi, l’arme toujours à portée de main et les yeux rivés sur l’intruse au sang-froid admirable. Elle n’est pas d’une nature curieuse, se fiche bien de savoir ce qui peut intéresser l’autre, même si elle a bien sa petite idée sur la question. La détermination dont elle fait preuve, toutefois, est intrigante. Elle veut des réponses, Adaline peut le deviner dans son regard, dans son attitude, mais elle ignore pour quelles raisons elle les réclame. Les divulguer au reste du monde comme une journaliste ou une bloggeuse, ou bien pour sa curiosité personnelle ? Ou pour les vendre aux plus offrants – HYDRA lui vient en tête et la mâchoire d’Adaline se contracte imperceptiblement. « Je me fiche bien de savoir s’ils ont quelque chose à se reprocher sur le plan personnel. Si l’un d’eux trompe son conjoint, par exemple, ça ne me regarde pas. Du reste, je leur fais confiance pour tout ce qui touche à la sécurité du pays et je ne vais pas crier au complot dès que je ne comprends pas quelque chose dans la vie courante pour en accuser le gouvernement. » Elle penche la tête sur le côté, l’ombre d’un sourire prête à se manifester sur ses lèvres. « Et je pense que vous êtes trop intelligente pour ne pas comprendre les décisions prises par l’Etat. » Elle laisse le reflet du sourire de Jill venir apparaître sur son visage à son tour, moqueuse jusque dans son regard brun. Elle n’a pourtant jamais trop aimé jouer les idiotes, mais c’est plus fort qu’elle, ce soir. C’est facile, face à Jill. « Plus grave, vraiment ? Par pitié, ne me dîtes pas que vous pensez que le premier homme à avoir marché sur la lune est un leurre ou que vous pensez que le gouvernement est en réalité composé d’extraterrestres… » Elle lève les yeux au ciel, soupire d’avance, prête à devenir dramatique d’un instant à l’autre. Elle sait pourtant que l’autre ne lâchera pas de sitôt, que l’une d’elles va finir par se lasser – et Adaline, elle se sait capable de tirer avant de réfléchir complètement. Elle roule des yeux avant d’avoir un geste de la main comme pour balayer les nouveaux propos de Jill. C’est une boucle, mais l’autre ne semble pas le voir, ou le comprendre. « Justement, vous le soulignez vous-mêmes : personne ne sait rien, et nous ne faisons pas exception à cela. Tout ce que nous savons a été dévoilé lors d’un communiqué et quand nous en saurons plus, il y aura un nouveau communiqué qui sera tenu et qui vous en dira davantage. Mais d’ici là ? Me harceler ne changera rien. » Elle s’est trompée de cible en la choisissant, elle. Un scientifique du SHIELD, certes figure moins souvent croisés sur les scènes de crimes, aurait davantage fait l’affaire. Elle porte deux doigts à son nez qu’elle pince pour oublier la migraine due à la fatigue qui commence à se faire sentir. Respirer. « Eh bien, j’ai peur que vous ne me surestimiez, Jill. Nos scientifiques étudient la question, essaient d’en apprendre davantage mais c’est très long parce qu’il n’est pas facile d’étudier de la fumée vous vous en doutez sûrement. » Elle hausse les épaules à nouveau, s’autorise à se caler plus confortablement dans le fauteuil. « Je vous l’ai dit, on ignore même si tout est bien lié. Facilement, la première fois était une erreur lors d’une expérience et certains jeunes se sont amusé à vouloir la reproduire. Je suis sûre que vous savez à quel point ils peuvent idiots, les jeunes de nos jours. » A vouloir jouer avec le feu sans jamais penser aux conséquences de leurs actes. Elle se souvient de leur désinvolture à l’université, quelques jours auparavant. Ils étaient désintéressés, à peine inquiets. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que les fumées ne sont pas toxiques pour l’organisme, qu’il n’y a eu aucun mort, pas davantage de blessés et que nous surveillons tous ceux ayant été exposés au cas où. Mais pour l’instant, si vous vous attendez à de l’exceptionnel… Vous allez être déçue. » Et même pour ceux qui ont subi des changements, Adaline n’a pas un rang assez élevé au sein du SHIELD pour savoir de quoi il en retourne. Elle sait qu’il y a eu des sujets atteints de quelque chose, que le SHIELD les surveille plus étroitement. Mais elle, elle est dans le flou – mais elle s’en fou, ça lui convient très bien comme ça.
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