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 Stamp on the ground (silonis)

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Adonis Cain

Adonis Cain

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MessageSujet: Stamp on the ground (silonis)   Stamp on the ground (silonis) EmptyLun 16 Juil - 23:53


Stamp on the ground
sileas & adonis






A la base, Adonis n’avait qu’une idée en tête : aller marcher un peu. Certes, son idée première avait même été d’aller simplement s’acheter un peu de pain à grignoter en attendant son rendez-vous avec son dealer, mais il s’était retrouvé sur une route n’invitant qu’à l’errance, et qui l’avait guidé vers une zone ombragée par les arbres, chuintante d’un vent perdu dans une pelouse réclamant un peu plus d’attention et… et oui, il s’était perdu lui aussi. Dans ses pensées. Il avait suivi le grain de l’écorce de l’arbre le plus proche, avait froncé les sourcils, s’était décidé à continuer un peu plus loin et d’arbres en arbres, son attente patiente s’était transformée en promenade.  En vrai promenade. D’une heure, d’une heure et demi, il en avait oublié son rendez-vous, il en avait oublié la journée qui se dissolvait sous ses doigts, sa volonté – si faible – de se trouver un travail ou quelque chose s’en approchant, il avait tout oublié sauf comment siffler avec une feuille, ou construire un avion – ou un semblant d’avion, c’était Eury l’ingénieur en aérospatial, pas lui – avec trois bouts de bois et deux feuilles de chêne ; il avait tout oublié, sauf de laisser son regard se perdre dans les nuages, et de voir dans les amas d’eau gazeuse des moutons, des chats, des châteaux forts remplis de pirates et de dragons, et même quelques lettres grecques aussi égarées dans le ciel qu’il pouvait l’être sur Terre. Roulant dans l’herbe, Adonis se retrouva sur le ventre, pour plonger son regard sur ce qui n’était au final qu’un nouveau monde, juste plus petit.

Sa main effleura l’herbe, la sentit plier sous l’ombre d’une pression qu’il y appliquait. Se surprit à sourire devant la simplicité de l’univers et le monde microscopique qu’il avait le droit de regarder à la loupe, le genre de monde qui se moquait de loin, avec son organisation parfaite d’une file indienne de fourmis et la minutie de chaque détail, des nervures d’une feuille tombée de l’arbre, attirée au sol lentement, doucement par une gravité normale, pas agressive, pas distordue… Adonis soupira. Ferma les yeux un instant.

Et lorsqu’il les rouvrit, le soleil s’était salement fait la malle derrière l’horizon, éclatant comme une vieille orange sanguine pressée pour couvrir les nuages du rouge, laisser des traînées écarlates et se morfondre d’une journée passée, dissoute dans le néant du déjà-vécu, et d’une nouvelle promesse de faite et d’oubliée, en l’espace de vingt-quatre heures infiniment finies. Achevées. Ecrasées entre ses mains nerveuses et tremblantes. Adonis se frotta les yeux, se releva sans aucune souplesse. Ne chercha même pas à ôter de ses cheveux et de sa veste les traces de terre et d’herbe qui s’y étaient accrochées au passage : il avait mieux à faire, comme s’étirer, étirer chacun de ses muscles, grimper sur la pointe des pieds pour toucher le ciel, se plier en deux pour effleurer le sol, se relever lentement et… il sursauta. Une furie lui sauta dessus, le plaqua au sol avant qu’il n’ait pu comprendre ce qu’il lui arrivait, et…

Adonis se dégagea d’un mouvement brusque pour remettre de la distance entre lui et le chien, un chien qu’il connaissait bien, malgré les quelques secondes qui furent nécessaires pour qu’il parvienne à remettre un nom, une identité, une histoire sur cette bouille qui haletait et agitait la queue comme pour lui hurler viens, viens dodo, viens jouer avec moi. « Je sais pas si c’est une bonne idée, Gustave » Est-ce qu’il s’appelait bien gustave ? Pour être honnête… Adonis n’en était pas si sûr, mais l’idée devait certainement être là. Gustave, Goyave, peut-être Mauricette ? Dans tous les cas, il leva une main, comme il avait pu le faire des dizaines de fois, pour intimer le calme au chien surexcité. Il le connaissait bien, ce lascar, pour la seule raison qu’il l’avait soigné, papouillé, lavé, chatouillé, grondé, quand il n’était qu’un petit chiot. Et même quand il avait été un peu plus grand. Il l’avait accueilli dans son appartement quelques jours, il l’avait lui-même remis à sa nouvelle propriétaire. Il l’avait baptisé Gustave, voilà pourquoi le nom lui était revenu, même si… si… Sisi ? Sileas !, lui avait très certainement choisi un autre nom par la suite. Et Adonis, s’il pouvait être désastreux de désinvolture et de nonchalance dans tous les domaines, était sérieux dans une rare situation : quand il sauvait un animal de la détresse, c’était pour le protéger à vie. Le protéger. Comme il n’avait pas su le faire avec son chat.

La main levée, il voulut imposer à Gustave de garder ses distances. « Ne me reprends pas par surprise, mon lapin, parce que je ne veux pas que ça dérape, ni qu’il t’arrive quoique ce soit. » Parce qu’il avait peur, le dodo, de refaire le truc, d’écraser Gustave sous une gravité bien trop importante pour ses muscles, de comprimer ses poumons, broyer ses muscles. Il avait peur, tellement peur des dégâts qu’il pourrait parfaitement se retrouver à causer à un autre animal innocent. La lèvre mordue d’incertitude, oscillant entre la joie simple d’un contact aussi pur et innocent que celui d’un animal aussi loyal que joueur, et la terreur que tout dérape, Adonis regarda autour de lui. « Elle est où ta maîtresse, Gus ? Elle t’aurait tout de même pas abandonné ? Tu ne lui aurais tout de même pas faussé compagnie ? » Pour toute réponse, Adonis reçut un aboiement. C’était mignon, mais pas nécessairement ce qu’il cherchait… Dodo soupira. Se gratta l’arcade sourcilière : comble de la réflexion.


Sìleas Suhren

Sìleas Suhren

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MessageSujet: Re: Stamp on the ground (silonis)   Stamp on the ground (silonis) EmptyLun 30 Juil - 23:23

❝ lorsque l'on tombe au plus bas, comment se relever ? ❞Stamp on the GroundLa vie n'avait pas été tendre avec Sìleas. Issue d'un coin misérable, élevée misérablement, et émotionnellement misérable. Elle avait réussi à se faire un nom, mais ses sentiments avaient été étouffés, réprimés, afin de la laisser être un agent de HYDRA. Elle n'avait pas connu de bonheur depuis des années. Elle n'avait pas réussi à ressentir quelque chose de réel, à part avec son chien. Gustave. Son petit Gus... son rayon de soleil.

Pourtant, au début, elle était pas chaude, la Sisi. Un animal, une bouche à nourrir, devoir prendre soin de quelqu'un d'autre... c'était pas son truc. Mais c'était recommandé, c'était ce que lui avait dit Petyr. Alors elle avait pris son courage à deux mains, Sisi, et elle avait trouvé un refuge d'animaux. Parce que si elle devait faire ça, elle prendrait un rescapé, comme elle, un rejeté, le rebut de la portée. Et elle en ferait un battant, un chien fort et vaillant. Comme elle. Et dans le refuge, elle avait craqué sur un petit Shetland. Ses yeux mouillés l'avaient regardée avec de l'espoir et de la résignation, et Sìleas avait senti les barrières épaisses autour de son cœur disparaître. Elle avait souri, tendu la main, et le museau du chiot avait effleuré sa paume tendre.

Le personnel du refuge, un jeune homme un poil plus âgé qu'elle, lui avait fait un grand sourire, avant de lui dire le nom du toutou : Gustave. Elle avait ri, à l'époque, oh, elle avait ri, à sa plus grande surprise. Un nom bizarre, comme un cheveu sur la soupe, mais cela allait étrangement bien au Shetland. Adonis Cain, qu'il s'était présenté, après. Et ils avaient discuté longtemps. Comment s'en occuper, comment satisfaire à ses besoins, ce qu'il fallait surtout ne jamais faire... ça les avait occupés, Sisi et Dodo. Et ils avaient fini par se balader ensemble, avec Gustave et le chat d'Adonis.

C'était pas grand-chose, comme lien social, mais c'était chouette. Avec Dodo, elle avait senti qu'elle souriait pour de vrai, elle avait commencé à s'ouvrir, à être différente du robot de HYDRA. Petyr lui avait dit qu'elle commençait à s'éloigner de l'enseignement de l'Académie, mais elle n'en avait eu cure. Ça lui faisait du bien, à Sisi, de devenir autre chose. Sauf qu'il y avait eu l'Incident. Et qu'après cet événement étrange, lorsqu'elle s'était pointée pour sa balade habituelle avec Dodo, il n'était pas venu. Il n'avait pas répondu. Et à l'association du refuge, ils avaient dit qu'il avait disparu. Et Sisi avait refermé son cœur, avec colère et peur.

Des mois avaient passé depuis, et elle promenait toujours Gustave selon l'emploi du temps qu'ils avaient défini ensemble. Comme quoi, les habitudes avaient la vie dure. En même temps, ils avaient passé un certain temps à se balader comme ça. Sìleas avait fini par pouvoir s'échapper de l'Académie avec Gustave sur ses talons, ravie de pouvoir prendre l'air dans la ville.

Elle fit craquer sa nuque, tendue après la dure journée, avant d'enlever sa laisse à son toutou préféré. « T'es sage, hein Tav' ? Une balade tranquille ! » La même rengaine à chaque sortie, c'était leur petit rituel. Le toutou était libre de vagabonder, et Sisi pouvait prendre son temps et admirer le paysage rougi par le soleil couchant.

Sauf qu'en tournant la tête, pouf, plus de Tav'. Elle siffla, avant de taper dans ses mains, mais toujours rien. « Où est-ce qu'il est passé, ce chenapan ? » Elle se mit donc à chercher des traces de la boule de poil, avant de se diriger vers le parc. Parce que c'était là qu'il se trouvait, c'était évident. Et en effet, le chien était là, à s'agiter comme un fou.

Le sourire aux lèvres, Sisi passa la main dans ses cheveux, avant de s'avancer vers son amour de toutou. Et de se stopper net. Le sourire vacillant, se transformant en grimace, puis en une expression de surprise. Un aboiement de la part de Gustave, pas une grande aide. « ... Adonis... ? C'est bien toi... ? »
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Adonis Cain

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MessageSujet: Re: Stamp on the ground (silonis)   Stamp on the ground (silonis) EmptyMar 21 Aoû - 15:18


Stamp on the ground
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En temps normal, Adonis n’aurait pour rien au monde refuser de jouer avec Gustave. Déjà parce qu’il adorait, vraiment, les chiens au même titre que les chats, les lapins, les dromadaires et tous les animaux du monde – hormis bien évidemment les moustiques, ces sales engeances de démons – mais également parce qu’il adorait tout particulièrement ce chien, comme toutes les bestioles qu’il avait participé à sauver, protéger, soigner et éduquer. Si Adonis n’était pas franchement un exemple d’adulte mature, responsable et fiable, avec les animaux, il l’était. Assurément. Mais pas aujourd’hui. Parce que le temps avait perdu de sa normalité en même temps que dodo, et que maintenant, dès qu’il faisait face à un animal, de ceux qui venaient naturellement vers lui pour réclamer des gratouilles et des caresses, il revoyait son pauvre chat, mourir dans d’atroces souffrances. Et, étrangement, ça le bloquait. Il leva la main, pour imposer une certaine distance au chien surexcité, se confondant dans des excuses et des explications peu adaptées à l’intelligence de l’animal, mais avec l’attitude qu’il fallait pour que Gus comprenne qu’adonis ne plaisantait pas. Il ne voulait pas lui faire de mal, vraiment. Il ne voulait pas le blesser, il ne voulait que tout dérape, comme tout avait tendance à le faire autour de lui. Il ne voulait pas refaire ce qu’il avait fait à son chat, il ne voulait sentir à nouveau ce fourmillement enivrant dans les veines quand il transformait la gravité terrestre pour mieux la maintenir sous son contrôle et la distordre comme il avait tant de fois pu le faire avec de la pâte à modeler pour faire émerger des girafes et faire rire Eury aux éclats, quand ils étaient mômes. Il ne voulait pas ça, pas du tout. Vraiment pas du tout.

Ramassant un bout de bois, histoire d’avoir de quoi créer une diversion si l’affreux tenait à ce point à se dépenser, Adonis se mordilla la lèvre, chercha autour de lui quelqu’un vers qui renvoyer Gus. Sa maîtresse, hein, par exemple.  Elle ne devait pas être bien loin : en bien des mois, Adonis n’avait jamais vu Sileas s’éloigner de son chien, hein. L’aboiement lui répondit, Adonis leva les yeux au ciel. « Bon sang, te fous pas d’moi » Qu’il marmonna, tout en complétant dans sa barbe que si Sileas avait réellement abandonné le pauvre Gus, et bien… il lui rendrait visite, tiens ; il oubliait facilement dans ces cas-là qu’il avait voulu disparaître de la circulation. Ce n’était pas de sa faute, tout de même, si Adonis avait non seulement la mémoire courte, mais également une mémoire sentimentale, émotionnelle, aussi capricieuse que le sourire d’une femme.

Tournant sur lui-même, dodo ne sut pas trop quoi faire.  Jusqu’au sifflement. Un demi-tour brutal faillit le faire tomber, la silhouette qui émergea se transforma en un clin d’œil en Sileas. Et en une expression de surprise, prémices d’explications à donner, encore. Drôle d’idée d’avoir disparu pour revenir et croiser précisément tous ceux qu’il ne voulait pas croiser, rien. Drôle d’idée. « ... Adonis... ? C'est bien toi... ? » Il se passa une main dans les cheveux, pour mieux se décoiffer, pour mieux se recoiffer. Pour mieux enlever des brins d’herbe qui s’y étaient perdus pendant sa sieste et dont il n’avait, tout compte fait, pas besoin pour le moment. « Euuuh… ouais, ouais je crois bien. Dis donc, je pensais qu’on avait élevé Gus mieux que ça, tous les deux. » Il s’approcha pour lui faire la bise, histoire de, histoire de quoi ? Histoire de sauver les apparences, histoire de jouer sur son sourire et sa volonté que tout paraisse normal, toujours normal, et encore plus normal. « A moins qu’il ne m’adore tellement que… bah… que… il me préfère à toi ! Ahah ! » Ce que c’était drôle ! Ou pas. Une petite toux gênée. « Plus sérieusement, ça fait un bail ! comment vas-tu ? » Et tout en parlant il recula. D’un pas. Puis de deux. En se rendant compte qu’il n’avait pas son chat avec lui, comme toujours. Et qu’autant, Eurydice n’avait pas pu s’en apercevoir, autant, Asaël n’avait pas pu non plus le savoir, autant Sileas… Sileas n’avait jamais dû le voir sans Schliemann à ses côtés, à se faufiler dans ses jambes ou grimper dans ses bras pour mieux planter ses griffes dans son torse dans un doux ronronnement.


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