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 - bitch, better have my money (dodo)

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Asaël Levison
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Asaël Levison

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MessageSujet: - bitch, better have my money (dodo)   - bitch, better have my money (dodo) EmptyDim 24 Juin - 19:19


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please don't call me on my bluff; pay me what you owe me, ballin' bigger than lebron, give me your money


Ses doigts voltigent dans les airs pour effacer toute trace numérique de son calcul précédent, déjà prêt à en taper un nouveau avant que sa bouche ne se torde. Il s’y prend de la mauvaise façon et il aura beau s’entêter dans cette direction, il sait que ça ne le mènera à rien. Le soupir qui quitte ses lèvres est bruyant et lui attire les regards inquisiteurs ou courroucés de ceux avec qui il partage son laboratoire médiocre. D’autres scientifiques, aux spécialisations variées, qui s’efforcent, comme lui, de trouver une solution en un temps record – parce qu’ils savent que s’ils ne donnent pas les résultats attendus par les hydres, alors il en ira de la vie de leurs proches. Asaël se détourne du tableau virtuel, se pince le nez, esquisse quelques pas pour se vider l’esprit. Ce n’est pas suffisant – ça ne l’est jamais. Il aurait besoin de quitter le labo, de quitter ce complexe protégé où sont menées des expériences auxquelles il préfère ne pas penser. Il se passe une main sur le visage, la porte à sa hanche avant de jeter un coup d’œil aux travaux de ses collègues. Peut-être qu’il devrait changer de domaine pendant un temps, qu’il devrait apporter ses connaissances à un autre. En bactériologie, par exemple. Il s’approche d’une jeune femme qui lui adresse à peine un regard avant de se remettre sur son travail, ne cherche pourtant pas à lui cacher ses lignes de calculs ou ses résultats jusqu’à présents. Asaël, il sait que ce n’est pas bon. Et, visiblement, elle le sait aussi. Il note la tension dans ses épaules, ses coups d’œil furtifs dans sa direction et il attrape finalement une feuille de papier, un stylo et commence à noter. Ils n’échangent aucun mot tout le long de leur collaboration improvisée, se contentent d’être assis l’un à côté de l’autre, de fureter entre les résultats de l’autre, de vérifier avec les données relevées sur l’ordinateur. Something’s missing. La grimace qui s’affiche sur son visage n’est que temporaire alors qu’il relit les lignes précédemment rédigées avant de voir son erreur et de reprendre à partir de celle-ci.

Il a la tête renversée sur le dossier de sa chaise quand son téléphone sonne. Un privilège parmi le personnel d’HYDRA – un remerciement de la part de ses supérieurs pour son dur travail durant sept ans, il a le droit de garder un téléphone sécurisé avec lui. Quelques modifications apportées par les experts de l’organisation et il parvient à recevoir les messages privés de son autre numéro sur ce cellulaire. Il souffle avant de se redresser, de récupérer l’objet pour lui jeter un coup d’œil et de froncer les sourcils au nom qui s’affiche. Adonis. Il n’a pas entendu son vieil ami depuis un bail – plusieurs mois, sans doute. Il lit le message qui lui a été envoyé, clair, concis. Par habitude, Asaël regarde autour de lui, s’attendant à voir certains gorilles d’HYDRA débarquer pour lui demander de les suivre suite à ce message trop peu explicite à leur goût – ou au goût des big boss – mais il n’en est rien. Il ne s’autorise à soupirer qu’une fois qu’il lui a répondu pour donner rendez-vous à son vieux pote et se passe une main dans les cheveux. Machinalement, il regarde l’heure, décide qu’il a été présent suffisamment longtemps pour la journée pour pouvoir s’échapper maintenant sans que ça paraisse trop suspect. Il est connu pour son acharnement mais aussi pour ses break downs violents quand les nerfs le lâchent brutalement à cause du manque de sommeil et de résultats. Avec un regard désolé en direction de celle qu’il a aidé – ça fera au moins ça en guise de bonne action pour contrebalancer avec la vie qu’il aura saboté – il récupère son blouson et quitte la salle blanche pour rejoindre les couloirs grisâtres du bâtiment.

A l’extérieur, la nuit vient de tomber et les températures dégringolent. Il regrette de ne pas s’être armé d’une écharpe le matin-même quand un vent traitre vient s’infiltrer dans son cou par quelques manipulations fourbes. Asaël, il prend la direction du quartier, les mains dans les poches mais le pas pressé parce que plus vite il en aura fini, plus vite il retournera au chaud dans son loft. Il rejoint le pub finalement, s’y engouffre et secoue la tête comme pour faire tomber les flocons imaginaires qui semble parsemer sa chevelure à cause du froid. Avec un signe pour le barman, il commande une brune et se laisse tomber sur une banquette vers le fond de la salle. Un soupir d’aise quitte ses lèvres et il se passe la main sur le visage, rejette la tête en arrière. Il pourrait s’endormir, là, comme ça. Mais il n’en a pas le temps parce qu’il sent une silhouette s’approcher et prendre place en face. Ses paupières se soulèvent et le visage d’Adonis lui apparaît. Il n’a pas l’air d’être en forme. Il fronce les sourcils, Asaël, quand il se redresse. « Salut, » qu’il lâche d’une voix morne alors qu’un serveur vient déposer sa bière devant lui et semble attendre la commande de son ami. « Ça fait un bail. J’commençais à croire que quelque chose t’était arrivé. » Son estomac se noud à cette pensée, parce qu’il craint toujours pour la vie des autres à cause de Seban – mais ce sentiment n’a fait qu’empirer avec HYDRA.
Adonis Cain

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MessageSujet: Re: - bitch, better have my money (dodo)   - bitch, better have my money (dodo) EmptyDim 24 Juin - 23:33


Bitch, better have my money
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Il n’a jamais aimé le concept d’argent. Non, vraiment, Adonis n’a jamais aimé tout ça. Le principe de devoir gagner de quoi vivre, le principe de matérialiser l’effort par de petites piécettes, des bouts de papier puis quelques chiffres et nombres inscrits sur un écran. Le droit de vivre, aux dernières nouvelles, il l’a gagné quand il est né, c’est même le spermatozoïde de son père qui a remporté la victoire, techniquement. Et même si Adonis n’aime pas vraiment se songer redevable à son père ou à sa mère, il faut l’admettre, si quelqu’un a gagné pour lui son droit à la vie, et bien voilà. Ce sont eux. Et c’est stupide que de le contraindre désormais à devoir mériter cette vie qu’il a chapardée il y a trente-trois ans. Adonis n’a jamais aimé le concept d’argent. Quand c’est devenu un véritable besoin, une nécessité pour payer son loyer, sa bouffe, accessoirement s’arracher à la volée une indépendance et offrir des babioles à Eury, il s’est plié aux exigences de la société, mais à contre-cœur, à reculons, en traînant les pieds et en soupirant, comme si on lui avait enserré aux chevilles des boulets pour le maintenir au sol. Pénible contrainte, pénible contrainte qu’il avait réussi à oublier, en se contentant de peu, en se satisfaisant du minimum – le principal et puis basta –, pénible contrainte avec laquelle il est aujourd’hui obligé de composer. Parce que l’argent et bien… y’a plus d’argent. Ses poches sont vides, ou presque. Billets consumés, billets envolés, billets perdus. Economisés, au début, puis dilapidé dans sa solution miracle qui n’en est pas une. Et maintenant qu’il est revenu, et bien… et bien il… ahem, il ne sait pas trop. Il ne sait plus trop. Il se promène les mains dans les poches à des heures indécentes, il dort le jour, et parfois la nuit, il mange des pâtes, du riz, une pomme piquée à un étalage – pas sa plus grande fierté, faut bien l’avouer – et quand il se rend compte qu’à sa montre, minuit est passé, il se fait la remarque que demain, promis, il prendra une décision. Puis il laisse le temps, filer, encore, avec la désagréable impression que le système le rattrape parce qu’il n’arrive plus à le fuir. Adonis n’a jamais aimé le concept d’argent, encore moins celui de contrainte et de travail. Si c’est un flemmard ? Non, il sait s’investir dans un projet, parfois. Mais c’est plus un touriste, un touriste de la vie, un touriste dont le visa a brutalement expiré il y a quelques semaines, huit ou neuf, il a perdu le compte, un touriste qui s’est fait voler ses papiers d’identité et qui se retrouve plongé dans une jungle hostile sans aucune sécurité. Et même plus d’amis vers qui se tourner, parce qu’il a coupé les ponts avec tout le monde. Ou presque.

Ou presque. Il a une main dans la poche, de l’autre il croque une pomme, quand il a une idée. Il squatte l’appartement d’un pote pour le moment, sans lui avoir demandé son avis mais de toute manière, il part du principe hasardeux que ça ne le dérange pas. Mais quand son pote reviendra, et il ne va pas tarder à revenir, personne ne part en vacances plus de trois semaines loin de chez soi, il l’a appris assez tôt, quand il reviendra, Adonis ne sait pas où il ira. Et même, avant cette échéance… il va bien falloir qu’il mange. Et donc, son idée… Adonis trouve dans le sac qu’il trimballe partout avec lui, celui avec le minimum vital pour partir demain sans arrière-pensée, son portable éteint. Il a coupé les ponts avec ses potes, oui, mais il peut les renouer. Comme ça. Le temps de trouver de quoi se refaire. Voilà. Rien de bien engageant. Il appelle une bonne poire, il lui demande quelques dollars, et tout ira bien. Ce n’est pas son genre, Adonis, mais à la base, ce n’était pas non plus son genre de couper au sécateur son fil de funambule donc… et puis, ce n’est que des bouts de papier. Et on lui a déjà prêté quelques dollars, rien de bien engageant, vraiment. Ses doigts pianotent sur son téléphone, envoient le message, il se mord la lèvre en fixant l’écran. Au pire, Asaël ne répondra pas et l’affaire sera pliée. Et il en a vraiment besoin. Le temps de se refaire, vraiment. Le temps de s’enlever une vilaine épine du pied.

Et Asaël lui doit bien ça. Même s’il ne se souvient plus, pour le moment, pourquoi Asaël lui devrait quelque chose, Adonis essaye de se convaincre que c’est bel et bien le cas. Il tape du pied, sautille pour se réchauffer. Et rejoint le quartier qu’il a indiqué, le bar, même, qu’il a indiqué, avec le pas léger, pour mieux ne pas se faire du souci. Pourtant, il a envie de s’en faire, du souci. Qui dit qu’Asaël va venir, qui dit qu’il va accepter de l’aider, qui dit qu’il va… c’est sa silhouette qu’il pense voir passer, Adonis se redresse de son point d’observation, se confirme à lui-même que c’est bien son vieux pote qui vient d’entrer dans le bar. Un, deux, qu’il compte en son for intérieur, comme pour se rassurer et se dire que personne ne l’a suivi. Apprenti agent secret ? Apprenti crétin, surtout, Adonis ne sait même pas ce qu’il guette, il sait juste qu’à trop fixer le pub, il va finir par avoir l’air suspect, et il en est hors de question. Garder la tête basse, garder profil bas, c’est nécessaire. N’être qu’une ombre dans la ville, et partir, repartir, demain. Oui, demain, il faut juste qu’il ait de quoi faire le plein de sa voiture, ou prendre le bus, ou mieux, le train. Voir l’avion. Il rejette sa capuche, cherche l’autre silhouette. Laisse l’Adonis inconséquent et désinvolte passer aux commandes et gérer l’entrevue. Il s’assoit, ou plutôt se laisser tomber sur le siège. « Yo » Il n’y a rien de mieux pour dire bonjour. Comme si de rien n’était. Il sourit à un Asaël qui se redresse, commande la même chose que lui, parce qu’il acceptera forcément de l’avancer du prix d’une bière. « Salut, » Et fronce les sourcils devant la voix du brun. « Ça fait un bail. J’commençais à croire que quelque chose t’était arrivé. » Il a une main qui lui enserre les tripes, les malmène et s’amuser à les tordre et les nouer comme on le ferait avec un ballon de baudruche pour amuser les enfants. Sauf que son ventre n’est pas une fête foraine, et qu’il n’a pas envie d’avoir un poney ou une souris à la place de l’intestin. Et qu’il a dû du mal à garder son sourire léger. Ne jamais rien prendre au sérieux, parce que rien n’est grave, il a déjà dû sortir cette maxime à Asaël, par le passé. Maintenant c’est à lui de s’en souvenir. Et de s’en convaincre. Si quelque chose lui est arrivé ? Il ment très mal, Adonis, mais il tente de rire, comme si ce n’était qu’une bonne vieille blague, sacré Bernard. Et il agite la main pour mieux transmettre le ne te fais pas d’bile, émile que veut sous-entendre sa moue amusée. « Oh, mais non, j’avais juste paumé mon téléphone, tu me connais. » Paumé son téléphone, tué son chat, vider son compte en banque. Rien de bien grave.

Tué son chat. Le sérieux s’abat sur Adonis le temps d’une respiration. D’un sourire qui vacille, revient, comme un clignement de paupière. « Ca va toi ? Tu as une petite mine. Je te dérange ? Tu vas bien ? » Il lui tapote sur l’épaule. Mettre un bon contact, mettre à l’aise, c’est primordial. Ne pas penser à son chat, ne surtout pas penser à son chat, ne pas s’imaginer infliger à Asaël ce qu’il a infligé à son chat. « Tu travailles trop, je l’ai toujours dit. » et toi, pas assez qu’on pourrait lui rétorquer. Peut-être.


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MessageSujet: Re: - bitch, better have my money (dodo)   - bitch, better have my money (dodo) EmptyDim 29 Juil - 14:02

Maintenant qu’Adonis est là, juste sous ses yeux ou presque, Asaël a du mal à se souvenir à quand remonte la dernière fois qu’ils se sont vus, qu’ils ont partagé une bière et leurs états d’âme. Une éternité, sans doute. Il se souvient avoir voulu le contacter, il y a plusieurs semaines, sans jamais avoir reçu de réponse. Il a pas insisté, Asaël, parce qu’il n’est pas comme ça. Il ne harcèle pas, il n’insiste pas. Il ne relance même pas. Il a pensé qu’Adonis était occupé, qu’il lui en voulait pour une raison qu’il ignorait, qu’il ne voulait peut-être plus lui parler ou qu’il avait oublié de répondre. Ça lui a pesé sur le cœur pendant un temps, et puis, il est passé à autre chose. Il ne garde pas de rancœur, pourtant et même, s’il se doit d’être honnête, il est plutôt soulagé de voir que son bon pote est en un seul morceau, qu’il semble même aller bien, qu’il semble être un peu à côté mais Adonis lui a toujours donné l’impression d’être à côté. De la plaque ou bien d’autre chose, il n’en sait rien, vraiment. Il opine lentement, la bière attrapée dans une main. Oui, il le connaît. Oui, ça lui ressemble bien, de perdre son téléphone et de ne s’en apercevoir que des semaines, mois, plus tard. Pour autant, Asaël ne cesse pas de s’inquiéter, parce qu’il sait, que si Adonis est vu en sa compagnie, alors ça fera un point de pression en plus pour HYDRA. C’était pas une bonne idée, de venir, en fait. Mais tant pis. Ça lui fait du bien de voir quelqu’un d’autre que ses collègues ou que Seban, de pouvoir sortir un peu de sa monotonie, de souffler. Et puis, Adonis, c’est un peu le seul pote qu’il ait vraiment. « Et du coup, tu l’as retrouvé où ? » Il se doute que ce sera une histoire drôle, ou du moins amusante. Une connerie comme un téléphone oublié dans une machine à laver ou sur le rouleau de papier toilette. Les questions s’enchaînent trop vite, trop brusquement, trop pressées pour qu’il puisse faire autre chose que manquer de s’étrangler avec sa gorgée et d’esquisser un petit sourire. Dodo, il a toujours été fort pour renverser la situation. « Moi ? Moi ça va, toujours. Longue journée au boulot, mais rien qui ne change de d’habitude. » Haussement d’épaule désinvolte, qui se veut désintéressé, même, avant qu’il ne gratte la table avec son ongle. « Et non, tu ne déranges pas, bien sûr que non. Je suis content de te revoir. » Il est sincère, Asaël, parce que cette amitié, c’est quelque chose à laquelle il tient. En un reflet du geste qu’Adonis a eu précédemment, il balaie l’air de la main pour effacer sa fatigue, sa frustration et son sentiment de culpabilité. « Well, tu me connais. » Parfaite imitation du blond en face de lui, le sourire à l’identique avant qu’il se ne passe une main sur la nuque et n’étende ses jambes sous la table. La position devient plus confortable et il sait que son état fera qu’après deux ou trois verres, il commencera à ne plus trop avoir les idées claires. « Bon, et toi, alors ? Qu’est-ce que t’as foutu pendant ce temps-là, sans téléphone ? » Reporter l’attention sur un autre, pour ne pas penser à Seban, au serum, aux menaces d’HYDRA qui planent chaque jour au-dessus de son crâne. Il l’imagine vadrouiller, trop occupé pour s’apercevoir de l’absence de cellulaire dans ses poches. Il l’imagine loin de toute l’agitation qui existe au sein d’Albewen ces temps-ci, innocent de toute cette merde qui s’accumule, inconscient de tout. Asaël, il l’a toujours un peu admiré, Adonis. L’Adonis que rien ne semble ébranler, que rien ne semble atteindre. Celui-là même qui se trouve devant lui et, maintenant qu’il le regarde plus attentivement, semble avoir changé. Légèrement. C’est qu’il n’y a plus tout à fait la lueur dans son regard. C’est que le coin de ses lèvres semble se forcer à sourire. C’est un petit détail, qu’il n’a pas vu, au début, mais qu’il remarque maintenant. Sauf que le scientifique, il ne sait pas quoi en faire, de ces informations, de ces détails. Si on lui donne des chiffres pour étudier le comportement d’Adonis, il serait capable de prédire son action suivante, sans doute, selon une série de probabilités, en recoupant les actions passées au caractère de son ami, mais là, comme ça, avec juste ses yeux et un visage à analyser, il est incapable de savoir quoi dire, quoi faire. Ne rien dire, c’est encore ce qu’il y a de plus simple. Il déglutit, se noie dans une gorgée de bière, de bulle et d’amertume pour trouver le courage de demander ce qui a poussé Adonis à le contacter, maintenant. Mais il ne le fait pas. Les conflits, il n’en veut pas. Il en parlera plus tard, qu’il se promet.
Adonis Cain

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MessageSujet: Re: - bitch, better have my money (dodo)   - bitch, better have my money (dodo) EmptyMer 1 Aoû - 22:00


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asaël & adonis






Paumer son téléphone portable. Elle est bien belle, cette excuse, mais elle est surtout bien pratique : quiconque connaît Adonis sait, ne peut que savoir, que ça lui ressemblerait bien, de perdre son portable. Quiconque connaît Adonis sait, ne peut que savoir, que c’est tout lui, ce genre de bêtises. Paumer son téléphone portable, pour une personne qui est capable d’oublier qu’elle l’a dans la main, ce n’est ni surprenant, ni étonnant et encore moins inattendu. Et c’est pour cette raison qu’Adonis, et bien, il s’avère qu’il le paume de plus en plus souvent son téléphone portable. Parce que c’est bien pratique, de paumer cette petite chose : ça répond à des questions, ça en invite d’autres, ça peut même offrir une diversion, comme – par exemple – le récit tout bonnement épique de la perte puis de la recherche du portable… Adonis aime cette excuse parce qu’elle a un don certain pour lui offrir un peu de répit. Et du répit, actuellement, c’est tout ce qu’il demande. S’octroyer un peu de temps avant d’arriver au vif du sujet, profiter de la générosité d’Asaël pour se payer une bière, passer un peu de bon temps avec pote, s’assurer aussi, au passage, que tout va toujours bien dans le meilleur des mondes et surtout dans la vie du scientifique… Adonis a envie de glaner une parenthèse hors du temps, il a envie d’agir comme si tout, absolument tout, se contentait de suivre l’ordre des choses… franchement, ouais, Adonis n’a pas envie de se prendre la tête. Il a juste envie de trouver une solution à ses problèmes les plus immédiats, pour oublier ceux auxquels il ne semble pas pouvoir trouver la moindre porte de sortie. Est-ce que c’est trop demander ? Il veut s’en convaincre que non ; la légèreté de son esprit, une légèreté forcée, alourdie par cette boule au ventre qui ne le lâche pas, est une preuve tangible de l’échec de tous ses efforts. Mais bon. Un mouvement de main invite Asaël à ne pas creuser davantage. « Et du coup, tu l’as retrouvé où ? » Brave Asaël : le sourire qui éclot sur les lèvres de dodo est celui d’un enfant bien trop fier pour être honnête, bien trop fier d’avoir réussi à flouer ses parents. Sa diversion a fonctionné, son mensonge lancé à l’aveuglette a trouvé sa cible, il lui suffit juste de…

Et bien d’y trouver une suite. Une histoire épique à raconter, qu’il n’a pas encore en tête, qu’il va forcément trouver à un moment où à un autre. En récupérant sa bière, Adonis préfère – et de loin – bondir ailleurs, délaisser le portable pour le moment, laisser cette partie de la conversation en suspens comme un joker dans la manche à dégainer plus tard – comme, par exemple, quand on arrivera à nouveau sur un sujet qui l’insupporte – et hébéter Asaël sous un flot de questions qu’il veut énergique, qu’il veut innocentes, qu’il veut divertissante ; « Moi ? Moi ça va, toujours. Longue journée au boulot, mais rien qui ne change de d’habitude. » Adonis secoue la tête d’un air ouvertement, malicieusement, désapprobateur. Il travaille trop, Asaël ; comment diable font ces gens qui travaillent trop, c’est une excellente question, et il compte bien lui faire remarquer le plus tôt possible. « Et non, tu ne déranges pas, bien sûr que non. Je suis content de te revoir. » Adonis ouvre les mains, étend les bras, comme s’il s’apprêtait à lui offrir un câlin, juste pour mieux retranscrire gestuelle le « Moi de même, mec ! » qu’il affirme d’un ton amusé. Et sincère. Il a les yeux qui pétillent, dans ce genre de moment, en temps normal. Dans ce genre de moment où, tout concentré qu’il est sur son mouvement, il en oublie qu’il a à peine toucher à sa bière et il en renverse un peu sur le côté dans un « Oh, merde, oups ! » qui fait lever les yeux au ciel en règle générale. Sagement, il arrête ses pitreries, sirote une gorgée. Jette une nouvelle diversion, mine de rien, une diversion qu’il avait déjà en stock : asaël travaille trop.

« Well, tu me connais. Bon, et toi, alors ? Qu’est-ce que t’as foutu pendant ce temps-là, sans téléphone ? » Eurk, la diversion n’a pas suffisamment pris, Adonis se retrouve à grimacer sous ce qu’il a bien envie de considérer comme une agression particulièrement retorse. Et lui, alors ? Il commence par une moue, qui peut se traduire par un bouarf, tu sais bien, la vie, tranquille, rien de neuf, avant que sa grimace ne s’articule en haussement d’épaules et en une bière levée comme en trophée, comme en émissaire de ce qu’il s’apprête à dire, de tout ce qu’il va pouvoir répondre, même s’il en ignore encore le contenu.

Et le monologue silencieux s’achève par un soupir. Et un peu d’enfantillage, quand il étend ses jambes, pour aller chercher, du bout des talons, la chaise située à côté d’Asaël et y foutre les pieds dessus. Gagner du temps, toujours gagner du temps. « Oh, tu sais, moi… moi, ça va toujours hein. Je me tuerai jamais à la tâche, t’en fais pas ! » Et le voilà parti dans un rire bien sonore. Est-ce qu’il en fait trop ? Oui, bien sûr. Est-ce que c’est gênant ? Il n’en sait rien. Est-ce qu’il a ne serait-ce qu’une vague idée de la direction dans laquelle toutes ses pitreries le dirigent ? Non, absolument pas. Et que disait Jocelyn ? Qu’il était un funambule, persuadé de la stabilité de son équilibre, et que le jour où tout allait se casser la gueule… Nouveau soupir, il se gratte sa barbe de trois voire dix jours. « En vrai, je suis… je suis sur un nouveau projet. » Un de ses innombrables projets, qui n’ont de projets rien d’une projection, rien d’un investissement, qui n’ont en somme de projets que le nom. Et l’idée. Un nouveau projet : Adonis en a presque l’air convaincu. Asaël entends-tu le doux son du pipeau ? « J’suis en train de voir pour… hum… reprendre mes études, tu vois. » Il ne sait pas ce qu’il raconte. Do, mi, sol, do, do, sol, mi, do, ce n’est pas un menteur, à la base, Adonis, mais c’est un grand inventeur. Un inventeur de discours sans queue ni tête, un petit côté beau parleur pour mieux s’inventer des histoires.  Il ramène ses jambes croisées sous sa chaise, pour mieux s’avancer, les coudes heurtant la table, bras croisés tout contre son torse. « ‘Fin le truc, c’est qu’il faut que j’ai un minimum de fric, tu vois, et comme je suis un peu en galère pour le moment… ‘fin la routine, t’imagines bien, tu me connais depuis le temps. » Et un nouvel éclat de rire. « M’enfin bon, qui est-ce que je serai, sans galère de thunes, hein, on s’le demande tous ! » Ouais, on se le demande tout. Surtout lui. Surtout maintenant. Quand sa main recommence à trembler. En manque de rêves. En manque de légèreté. « J’suis un rêveur, j’suis pas fait pour cette fichue société capitaliste, t’sais. » Un sacré rêveur, même, à en croire ses pupilles dilatées quand il s’en va planer.


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